Alys Boranian est un sujet d’étude bien compliqué.
Observons : rencontrée dans un cours de latin. Au premier abord, c’est une élève calme et posée avec de bons résultats. Après rapprochement et présentation, on se rend compte qu’elle peut avoir des comportements étranges… Elle parle, raconte un évènement quelconque dans sa vie. Jusque là, rien d’anormal.
« Alys, je suis ici, tu sais ! »
En effet, elle parle mais, ce qu’elle raconte, elle le dit… Au plafond.
- Oui, je sais mais il faut que je regarde le plafond sinon ça me déconcentre !
Bon.
Pus tard, lors d’une discussion, elle s’interrompt.
« Attend ! Il faut que je pense… »
Alys, quand elle parle, ce n’est pas seulement la bouche qui travaille mais bien tout le corps. Ses mains bougent en permanence, et, périodiquement, elle illustre son exposé oral d’une petite danse. Elle a des réflexions que nous, pauvres mortels, ne pouvons pas comprendre.
En désignant la salle des professeurs, elle explique, avec le plus grand sérieux, que c’est une sorte de prison où on les séquestre pour les obliger à donner cours. Elle sort une formule permettant de calculer le nombre de feuilles qui se trouvent sur la branche d’un arbre en prenant compte le nombre d’élèves se trouvant dans la cour, digne d’Albert Einstein. Elle s’en pense d’ailleurs la réincarnation.
Alys a une idée bien arrêtée de son futur. Plus tard, elle obtiendra le Prix Nobel et sera dictateur. A ceux qui le disent que c’est irréalisable, elle leur expose sa théorie de la volonté au carré additionnée à une bonne dose d’intelligence et une pincée de folie.
C’est ça aussi, Alys. C’est celle qui n’est pas comme tout le monde, c’est elle qui, après un tour de cartes, aura pour seul commentaire :
« C’est magique ! ».
Par, Deknop Céline