Maxence le pou, Marie Signoret (2013)

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MaxenceMaxence est un vrai gentleman : costard cravate, chapeau haut de forme et fine moustache étudiée. Il n’est pas rare de le voir dans son intérieur coquet, absorbé dans ses lectures, un ouvrage à chaque patte. Une petite vie sereine, sur une charmante tête d’enfant. Hélas, fini la trêve ! La mère de ladite tête, avertie par la maîtresse de la présence du micro-vampire, décide de le chasser à grand renfort de mousse et shampoing anti-poux. Un peu sonné, Maxence se retrouve alors à la rue, STF ; comprendre : Sans Tête Fixe. Les galères commencent pour lui qui cherche à établir son campement sur un nouvel hôte. Mais rien ne correspond au standing auquel il aspire ; et il en voit de toutes les couleurs (de cheveux) : des tignasses-dépotoirs insalubres, des calvities avec espace de vie réduit… jusqu’au jour où il croise une belle chevelure bouclée, celle de Pauline. Et, devinez quoi ? Il semblerait qu’elle soit amoureuse de Tom, la maison-tête où il coulait auparavant des jours heureux… Et si Maxence jouait les entremetteurs ?

Une réussite au poil pour ce petit format carré et intimiste, dans des camaïeux de vert et rouge, publié chez Fleur de ville, une jeune maison d’édition lancée en 2010 par Marie-Pierre Oddoux. Les estampes douces et enfantines, signées Gwen Keraval de la fine équipe du bocal et qui sévit déjà chez Georges, ajoutent à l’ambiance feutrée, parfaite pour une histoire entre quatre cheveux et deux têtes. Et tout y est : de l’humour, de l’amour, des errances pouesques, un dénouement heureux.

Croyez-moi, que vous soyez poux-philes ou poux-phobes, vous ne verrez plus les poux de la même manière après avoir lu cet album. Et, si Maxence le pou lettré vous a convaincu, rendez-vous chez Le bon docteur Poutingue d’Olivier Douzou, dans un monde où, cette fois, ce sont les poux qui attrapent des cheveux.

Mélanie, bibliothécaire

Les auteurs sur la toile :
Marie Signoret : http://www.hautlesmainspeaudelapin.com
Gwen Keraval : http://www.gwenkeraval.com

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Maxence le pou, Marie Signoret et Gwen Keraval (Fleur de ville, 2013).