Quelqu’un livre… Stéphane Ebner
Une conversation avec Anne Herbauts
Bibliothèque adultes de l’Espace Paul Delvaux. Jeudi 17 décembre 2015, à 18h30. Tout public. Gratuit.
Exposition du 17 décembre 2015 au 13 février 2016.
« J’ai voulu faire un livre qu’on puisse lire comme on saute à la marelle
ou comme on passe un gué
et aussi parler des voyages immobiles
je veux vous raconter l’histoire d’un nuage, d’une fenêtre et d’un bol de thé »
— Stéphane Ebner, sur son nouveau livre Un thé aux nuages (Esperluète, 2015).
Une conversation avec Anne Herbauts…
https://vimeo.com/150879499
3 commentaires sur “Quelqu’un livre… Stéphane Ebner — Une conversation avec Anne Herbauts (photos, vidéo, audio)”
Alors voilà une petite réponse très très tardive à votre message.
Oui je connais et apprécie beaucoup cette histoire d’Arnold Lobel.
Par contre je n’ai jamais vu ce film de Bunuel… mais ça ne saurait tardé !
Par rapport à l’association libre, je tiens à préciser qu’il est très important pour moi de mettre à jour un propos, une cohérence. je suis à l’écoute des cohérences qui émerge dans le travail, et j’essaie de les respecter. Du coup je ne me sens pas si « libre » que ça…
Et oui, je n’ai pas l’impression d’avoir une position en surplomb par rapport à mon travail. Je suis un lecteur comme un autre ! et pour réellement dialoguer avec mon travail, j’ai besoin des autres. Le livre à besoin qu’on lui prête une voix pour que je puisse vraiment l’entendre.
Alors je ne connais pas non plus Cortázar. Entendu parler seulement..
Je m’excuse pour ma réponse trop tardive et vous remercie de votre intérêt !
C’est avec plaisir que je discuterais avec vous!
Si vous souhaité prendre contact avec moi, ‘hésiter pas à laisser vos coordonnées à un de mes collègues qui me les transmettra.
Bien à vous et peut à bientôt !
Stéphane ebner
Cher Stéphane,
après avoir vu l’exposition et votre livre, votre discussion avec Anne Herbauts m’a vivement intéressée et m’a fait songer à diverses œuvres.
A propos du mystère caché derrière la ligne de crête: Connaissez-vous d’Arnold LOBEL, Sept histoires de souris (album jeunesse)? Une des histoires met en scène deux pierres qui sont tristes car elles ne peuvent connaître que le versant de la montagne où elles se trouvent. Un oiseau leur raconte les merveilles mirobolantes de l’autre versant vues du haut du ciel et une souris qui passe juste son museau au sommet les rassure: l’autre versant est couvert d’herbe, fleurs, etc…
Quand vous parlez de la structure qui correspond au fil d’une rêverie associant librement des idées, des éléments, j’ai pensé à un film extraordinaire de BUNUEL: Le fantôme de la liberté. Le film est entièrement construit par association libre.
Enfin, vous avez beaucoup insisté sur la différence entre l’intention de l’auteur et ce que le livre dit. C’est une question qui m’intéresse beaucoup, mais d’un autre point de vue, non en tant que créatrice, mais en tant qu’herméneute, qu’interprète. Pénétrer l’intention de l’auteur n’est qu’une illusion positiviste, comme l’a bien montré Eco. Dans votre conversation, il apparaît même que cela est vrai aussi du point de vue du créateur: « cela se fait », le livre se développe par lui-même selon des nécessités logiques internes au service desquelles vous vous mettez. C’est remarquable, je trouve!
Enfin, ici-même vous présentez votre livre ainsi « J’ai voulu faire un livre qu’on puisse lire comme on saute à la marelle ». Avez-vous pensé à Marelle de Cortázar, qui peut se lire en sautant et en opérant des allée et venue à l’intérieur du volume?
J’ai fort envie d’aller voir vos autres livres et espère avoir l’occasion d’en discuter avec vous à la bibliothèque.
Bien cordialement