Epinglés ! présente les découvertes des bibliothécaires et des lecteurs, des livres récents ou plus anciens, parfois méconnus, et qui méritent un coup de projecteur.
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Bienvenue à Glastonbury !
Sa boutique d’articles de sorcellerie en tout genre n’attendait que vous.
Entrez, mais entrez donc ! N’ayez pas peur de ces ailes de chauves-souris et de ces yeux de crapauds, vous en aurez bien besoin dans votre chaudron… car votre but dans ce jeu n’est ni plus ni moins que de fabriquer la plus puissante des potions ! Mouahahahaha !
Au centre de la table, un carré de 36 cartes représentant les ingrédients les plus immondes !
À chaque coin du carré, 4 pions : le vôtre, et ceux de vos adversaires.
Pour les vaincre, il vous faudra réunir dans votre chaudron un maximum de cartes du même ingrédient, à la manière d’un jeu des 7 familles, en les piochant au sein même du carré (chaque carte étant immédiatement remplacée, tant qu’il en reste dans la boîte de jeu). Restez attentif, car un ingrédient seul vous rapporte des points négatifs en fin de partie.
« Oui, bon, ça n’a rien de bien compliqué » me dites-vous, mais attendez !
Vous ne pouvez pas piocher vos ingrédients comme bon vous semble : n’oubliez pas votre pion tout seul dans son coin. Avancez votre pion le long du carré — une rangée de cartes équivalant à une case.
« Il n’y a pas de dé ! », vous écriez-vous, mais attendez !
Avancez votre pion d’autant de cases que le chiffre indiqué sur votre chaudron. Vous pouvez maintenant choisir un ingrédient dans la rangée de cartes devant laquelle se trouve votre pion (si vous vous arrêtez sur un coin, pas de bol, vous ne prenez rien).
Placez ensuite votre ingrédient sur votre chaudron. Le chiffre qu’il indique détermine votre prochain déplacement. Et n’oubliez pas de remplacer l’ingrédient par une autre carte dans le carré.
« Ça a l’air trop facile et pas très marrant », me dites-vous, mais attendez !
Au fil du jeu, les ingrédients s’empilent dans votre chaudron, le dernier cachant tous les précédents… Vous devrez donc user de votre mémoire pour vous rappeler le contenu de votre chaudron et limiter les dégâts. Et comme vous n’avez pas toujours le choix, vous serez bien obligé de choisir un ingrédient que vous ne possédez pas encore, à un moment ou l’autre. Sans oublier que vous ne jouez pas seul !
Si vous parvenez à vous souvenir du contenu des chaudrons de vos adversaires, vous parviendrez peut-être à leur mettre des bâtons dans les roues en vous emparant des cartes qu’ils convoitent… et croyez-moi, à quatre joueurs, ce n’est pas chose aisée.
« En effet, là ça se corse », me dites-vous. Mais ce n’est pas tout, attendez !
N’oubliez pas que vous êtes un sorcier. Parmi les ingrédients présents sur la table se trouvent aussi des sortilèges redoutables. Ainsi, vous aurez peut-être le pouvoir d’ôter une carte dans le chaudron de vos adversaires, provoquant un véritable carnage au décompte des points ! Car, rappelez-vous, un ingrédient seul vous rapporte des points négatifs.
« Mais quelle horreur ! Ce n’est pas juste ! » Hé non, c’est Glastonbury !
Cette réédition du jeu allemand Kupferkessel & Co est un plaisir absolu ! Dans l’ensemble semblable à son prédécesseur (on remercie l’éditeur d’avoir à nouveau fait appel à l’illustrateur Franz Vohwinkel), il offre néanmoins un avantage remarquable :
Outre le changement stratégique de nom (eh oui, l’anglais a l’apanage de la scène internationale) la nouvelle version permet désormais de jouer à quatre joueurs (avant limité à deux). Et dans Glastonbury, deux fois plus de joueurs, c’est deux fois plus d’interaction, deux fois plus de stress, d’enjeux, de difficulté… deux fois plus de jeu !
Cécile, ludothécaire
Un jeu sélectionné pour le Label Ludo 2014.
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Glastonbury.